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SALADE DE NERFS

© ALAIN DE FILIPPIS

juin 1990

Préambule 2001 : l'article "Salade de Nerfs" date un peu mais son contenu reste, il me semble, toujours d'actualité. Coup de projecteur en arrière, ce texte quelque peu provocateur reflète à la fois les différents courants musicaux de l'époque (ou tout du moins les courants qui s'apparentent à la musique expérimentale) et le début de l'éclatement des genres musicaux en tiroirs bien hermétiques. Depuis le phénomène s'est amplifié et on a vu apparaître une profusion d'étiquettes nouvelles : ambiant, electro-pop, techno, death-metal, trip-hop, jungle, rap, dark wave, electronica, after-rock, new-age, house, easy-listening, noise, dancefloor, acid-jazz, breakbeat, electro, rabalacave, dub, groove, exotica, free-pop, avant-rock, crash-test, dark-ambiant, etc...

Les commentaires et critiques formulés dans "Salade de Nerfs" peuvent s'appliquer sans difficulté à toutes ces nouvelles tendances musicales : il suffira simplement au lecteur de ces lignes de changer l'étiquette du produit... Pour ma part, auditeur exigeant de toutes les formes de musiques, je m'en tiendrai simplement à ce bon vieil adage : qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse !

Auditeur attentif des musiques dites 'nouvelles' depuis plusieurs années, je constate amèrement que la médiocrité s'est également installée dans ce domaine. Ma curiosité naturelle étant souvent insatisfaite depuis quelques temps, je me suis penché un peu sur le sujet . Je vous livre ici une réflexion brute sur l'origine de mes démangeaisons.


I / LA MUSIQUE

QUE SIGNIFIE LE VOCABLE MUSIQUE NOUVELLE ?

'Nouvelle' c'est l'adjectif moderne qui rassemble toutes les musiques qui sortent des sentiers battus. Le mot expérimental étant tombé en désuétude et ayant tendance à faire fuir l'auditeur potentiel. Les musiques 'nouvelles', "innovatrices" ou de "traverses" forment donc une grande famille sympa où se retrouvent les iconoclastes, les hors-normes, les bric à brac et autres pourfendeurs de tympans ramollis. Seulement voilà ! Comme dans toute bonne famille, tout le monde ne s'aime pas ! Chacun clâme haut et fort que sa salade est la meilleure et que son génie créatif est garanti sans tâches Monsieur !

Allons donc rendre visite à ces cousins, voir un peu ce qu'ils nous concoctent dans leur coin...

Les NEBULEUX : adeptes de la masturbation électronique, ces cousins nous pondent des kilomètres de sauce indigeste ; on branche le synthé ou l'ordinateur en pilotage automatique et on part tranquille boire un coup au troquet du coin.

Les LABORIEUX-INDUSTRIEUX : ces ' pseudo ' prophètes nihilistes de la fin du millénaire célèbrent l'avènement de l'apocalypse finale ou les exacerbations de la vie quotidienne à coups de larsens fulgurants, de crissements distordus et de cris rageurs.

Les TRADITIONNALISTES : eux versent une grosse larme snif. snif. sur la belle époque d'autrefois. La créativité c'est bien fini, alors on réchauffe les vieilleries et on célèbre des inconnus d'alors, leur attitude me rappelle celle des marchands de soupe patentés qui nous assènent régulièrement des ' revival ' d'un soi-disant âge d'or, prétexte uniquement lucratif pour écouler les vieux stocks. C'est quand qu'on s'occupe des vivants ?

Les ADEPTES DU MIROIR : là on rentre dans la haute technicité, c'est l'habileté et la virtuosité sur l'instrument qui prime au détriment du contenu. Pour montrer qu'on est large d'esprit et cultivé, on appelle ça de la 'fusion '. A mes oreilles, ça ressemble beaucoup à la bouillie tchaca-poum des discothèques. Il y a l'étiquette qui nous propose un produit différent, le résultat, lui, est conforme aux dures lois du marché.

Les PURS ET DURS : eux nous clament haut et fort leur refus de toute compromission avec le ' système '. Faire de la musique est avant tout un acte militant et il va de soi tout déviationnisme y est jugé très sévèrement. Leurs musiques des Purs et Durs sont garanties sans tâches grâce à la formule super-bio 1OO% naturel. Bien peu ont le privilège de bénéficier de cette estampille de 'qualité'.

Les CONCEPTUELS : émules des papys John CAGE et Marcel DUCHAMP, ils repoussent les limites au presque rien, voire à l'insignifiant, le tout enrobé de tonnes de théories gerbeuses pour justifier ce rien. Les anciens avaient au moins de l'humour dans leur démarche, à leur époque ils ont mis le doigt sur des limites; ils ont tout dit sur celles-ci avec beaucoup d'ironie. Que dire de plus ?.

Les POST-MODERNES : encore une branche issue des arts plastiques, là aussi l'idée prime sur le résultat, après quelques audaces (de jeunesse), beaucoup de compositeurs de cette tendance aspirent à la respectabilité et, en conséquence, leur musique ronronne confortablement.

Les JUSQU'AU-BOUTISTES : fidèles pratiquants de l'improvisation tout azimuths, ils continuent des cracher toutes leurs tripes jusqu'au râle final dans un domaine où tout est permis, y compris le n'importe quoi. Il y règne parfois une abscence totale de communication (entre les musiciens ou avec le public). C'est chacun pour soi, l'essentiel étant d'être le premier sur la ligne d'arrivée du "100 mètres".

La VIEILLE GARDE : autrement dit les contemporains (je ne suis pas sûr que le terme convienne encore). Il y a bien longtemps que l'audace a disparu, à défaut, ces "illustres" compositeurs gardent le pouvoir dans leurs officines respectives :

- à l'IRCAM, on fait toujours du sériel et on refuse l'existence d'autres formes musicales (trop anecdotiques sans doute !?). L'IRCAM est également réputé comme lieu de recherche; il est dommage que les travaux qui y sont effectués ne soient pas accessibles au grand public (trop ignare peut-être ?). Pourtant ce sont bien les deniers publics qui financent cette vénérable institution...

- Dans la tendance concrète-électroacoustique du GRM, ça ne bouge pas non plus, on reproduit servilement les pionniers et on ne se confronte pas non plus avec d'autres formes d'expressions vivantes. La formule du concert est toujours aussi enthousiasmante : des haut-parleurs sur scène, deux spots de couleur pour égayer, le compositeur dans la salle pour envoyer la sauce sur la console... Débrouillons nous avec ça pour décoller...

Cette liste de genres musicaux est loin d'être exhaustive, mais j'avoue mes lacunes pour les domaines non visités...

Chacun peut néanmoins se réjouir, car dans toutes ces tendances musicales, il existe au moins un secteur commun : les immondes copieurs ! Les poils dans la main qui pompent à qui mieux-mieux. Pourquoi se fatiguer à écrire une musique personnelle ?

Autant faire comme Machin ou comme Truc... On devient ainsi les enfants de Truc ou de Machin... On est encensé, car on est entré dans l'illustre famille et on y gagne une estampille de "qualité" grâce à ce bel alibi culturel. Je ne citerai pas de noms, ils sont vraiment trop nombreux... Vous me direz d'accord, mais dans les genres musicaux établis (variété, rock, jazz, etc.) cette pratique existe aussi. Seulement ces pompeurs là n'ont pas honte de tricher, ils ne cherchent pas de justifications intellectuelles à leurs actes...

Toutes les chapelles musicales décrites ci-dessus se disputent âprement l'autorité des patronymes "nouvelle", "inclassable", "innovatrice", "avant-gardiste", etc. C'est à celui qui l'arrachera aux autre pour l'apposer sur sa belle Musique...

Il serait peut être temps de faire un peu de nettoyage, car soyons honnètes : les 2/3 de la production discographique tous genres confondus ne valent pas un pet de lapin et sont bons pour la poubelle... Mais voilà, l'abscence de regards critiques sur ces productions ne peut que faciliter l'éclosion de ce genre de produits.

Un autre trait spécifique propre à tous ces gardiens de la vérité vraie : une attitude de rejet total vis-à-vis des grandes compagnies discographiques; tout ce qui en provient est jugé suspect et irrecevable de fait. Qu'un artiste de la famille se voit proposer un contrat et aussitôt c'est la disgrâce, il est automatiquement passé par les armes pour collaboration avec l'ennemi... La suspicion est totale; quand à ses faits et gestes, au moindre pas de travers ça cartonne "irrémédiablement", là les rancoeurs surgissent et chacun dépose sa gerbe (le même phénomène s'observe en cas de succès).

Et la musique "POPULAIRE" ? Tout le monde s'entend pour dire que c'est de la soupe... Alors comment expliquer que parfois certains succès populaires soient de qualité ? Il serait peut-être intéressant de se pencher un peu là-dessus, non ?

Quelle est donc la MUSIQUE que j'estime digne de figurer dans le beau casier capitonné des musiques "nouvelles" ? Une musique sincère, une musique personnelle dans laquelle la subjectivité prime sans oripeaux culturels et sans prétextes de pureté idéologique. Où sont passés les sentiments comme la joie, la simplicité, la fraîcheur ? Quelle place accordons-nous au rêve dans les démarches créatrices actuelles ? Il est vrai que ces valeurs sont bien tombées en désuétude au détriment de cette pseudo-modernité. Bref le contrepied total avec la noirceur fin de civilisation où se complaisent une multitude de poseurs qui éructent leur mal-être, et encore, s'il n'y avait que les poseurs ! Des musiciens comme ART ZOYD dont j'apprécie le travail se sentent obligés d'avoir une attitude évocant la violence lors de leurs concerts : j'ai assisté à un concert dans lequel le groupe interprétait "Berlin". Sur disque la musique est très "belle" (sentiment tout-à-fait subjectif...) sur scène les musiciens évoquent une dureté, une espèce de virilité fasciste; celà reste très ambigu pour moi... Est-ce une évocation ? Une dénonciation ? Je suis sorti de ce concert avec un doute quand au propos évoqué... C'est pour quand le suicide collectif ? Qu'on en finisse une fois pour toute avec ces clichés de mode qui exhalent de très mauvaises odeurs.

La musique que je défends, elle, est intemporelle. Ecoutez attentivement les oeuvres de compositeurs ayant laissé une empreintes profonde au cours des âges. A l'époque leur musique était également en dehors des normes, même si aujourd'hui, pour nous c'est du "classique", n'oublions pas que les grands noms de la musique furent aussi des "révolutionnaires" en leur temps. Attention ! Ce n'est pas le concept de postérité qui m'intérèsse, c'est seulement l'exigence d'une qualité et d'une personnalité chez le créateur d'univers sonores, et ce, quelques soient ses domaines d'investigation. Si je crache ainsi ma bile, c'est pour m'élever contre nombre de pollueurs pour qui l'originalité est une fin en soi, ceux-ci envahissent un secteur déjà bien marginalisé et de surcroît discréditent toutes les démarches audacieuses (mais si, ça existe !).

II / LA GALETTE

Quelle joie de posséder un disque de soi-même... Pouvoir l'insérer dans sa belle collection, parmi ceux que l'on admire tant... la démocratisation du matériel d'enregistrement à permis à tout un chacun de s'équiper et, du fait de l'abscence de structures adéquates, de produire soi-même son propre travail. On connait les bénéfices de l'autoproduction : pas de contraintes, une totale liberté quand à la réalisation d'une musique sans compromission. C'est souvent à ce niveau que le bât blesse, on fait du tout et du n'importe quoi sans aucune exigence créatrice, sans une réelle discipline de travail. En conséquence, une pléthore de disques sans consistance inondent les bacs des disquaires et les catalogues de distributeurs indépendants.

Il en est de même pour les labels promotionnant ces inepties, on prétexte la marginalité comme gage d'honnêteté et on s'érige en sauveur des pauvres créateurs si injustement méconnus...

Pour les techniques d'enregistrement il serait peut-être temps d'innover vu tous les outils disponibles, mais bon, tout le monde veut la même chose : "LE GROS SON"; les sonorités standards du DX7, on échantillonne directement les CD (c'est moins fatiguant que de prendre son micro et de sortir dans la rue) etc... Il n'y a pas que l'industrie du disque qui standardise la musique ! Nombre de revues "spécialisées" sont là aussi pour entretenir cette situation et personne ne s'en plaint. Est-il vraiment nécessaire de produire autant ?
Personnellement, j'ai un peu la nausée quand j'entre à la FNAC ou tout autre supermaché de la musique en galette.

III / LES MEDIAS

Là encore, il reste beaucoup à faire !... L'esprit underground des années 70 est toujours vivant (l'enthousiasme en moins), chacun y va de son petit fanzine dans son coin, avec sa petite audience limitée et s'adressant uniquement aux spécialistes. Je ne conteste pas l'existence des ces journaux (pour preuve, j'y collabore !), j'y conteste seulement l'attitude frileuse et non-offensive qui entretient aussi les musiques "nouvelles" dans leur marginalité. Peu d'argent ou de lecteurs pour les fanzines, peu de public pour les musiciens... Personne y nous z'aime ! Snif ! Snif ! Il serait peut-être temps de s'ouvrir sur le monde et d'adopter une démarche réelle en faveur de toutes les musiques originales. Pourquoi ne pas réunir toutes les énergies existants aux 4 coins de la planète afin de créer une revue internationale - pas un fanzine - qui ne s'adresse pas uniquement aux acteurs de cette scène mais aussi au public potentiel qui demande aussi qu'on lui propose autre chose... De même, on ne va pas se plaindre indéfiniment du public qui ne vient pas vers nous, il faut aussi aller à sa rencontre.

Un exemple parmi tant d'autres :

J'ai assisté à une soirée lors du festival MIMI 89: sur scène NIMAL GROUP puis ensuite LOOPING HOME ORCHESTRA. Ce concert aurait dû avoir lieu sur la place principale de Saint Martin de Crau, non dans une ferme isolée de plusieurs kilomètres ! Le public : les fidèles abonnés aux musiques "en travers" qui se réunissent ici annuellement parmi les cigales. D'accord, c'est international (le public vient de toute l'Europe), par contre les "bouseux" du coin sont superbement ignorés : une minuscule affichette du festival chez le boulanger et un maigre entrefilet dans le torchon local... Les gens du cru n'igorent pas pour autant qu'annuellement des gens de toute l'Europe se réunissent, mais pour beaucoup cela semble être une rencontre privée.

Tout cela n'a pas empéché les deux groupes cités plus haut de nous offrir une musique de très haute tenue, mais je reste persuadé qu'un auditoire de non-spécialistes méritaient aussi ce concert.

Celà me rappelle une légende aborigène où ils est question de "MIMIS" :

"Les MIMIS sont de frêles créatures spirituelles vivant dans le creux des rochers. On peut les apercevoir par les nuits sans vent. Un chant raconte l'aventure de deux groupes de "MIMIS" parcourant la brousse et puis, effrayés mutuellement, s'aperçoivent en faisant connaissance, qu'ils appartiennent aux mêmes familles et deviennent amis." (ce chant se trouve sur le disque 33 tours intitulé "Chants et danses des Aborigènes du Nord" Arion ARN 33.553)

Qu'attends-je donc d'une revue idéale ?

Que son champ d'action cesse de privilégier la marginalité. Que ce revue s'ouvre aussi aux musiques populaires de qualité (ça existe, le public n'est pas aussi con qu'on le prétend !), qu'elle s'ouvre également aux musiques traditionnelles de tous les continents, même si la "modernité" fait des ravages dans ce domaine : on impose aussi les produits anglo-saxons dans le Tiers-Monde, on dépossède des peuples de leur culture en leur laissant uniquement les déchets (pour la bonne conscience ?). Qu'en reste-il ? Une musique "folklorique" où l'on s'exhibe comme autrefois et où l'on joue une musique totalement épurée de sa fonction sociale (rituels, mariages, décès, fêtes saisonnières), chacun devient spectateur alors que ces musiques étaient participatives.

Une nouvelle tendance musicale se dessine : le métissage, plus connu sous l'étiquette de "World Music". Nombre de musiciens du Tiers-Monde découvrent émerveillés la technologie électronique et, c'est naturel, s'en emparent pour exprimer leur sensibilité et leur culture. Que donnent généralement ces métissages ? Un produit calibré à l'occidentale et dans lequel surnagent quelques citations anecdotiques pour faire couleur locale (un zeste de percussions africaines, quelques voix arabisantes, etc.). J'y peux rien, mais moi ça m'angoisse de savoir que ces traditions disparaissent, qu'un mode de vie en rapport avec la nature et l'être humain soit sacrifié sous prétexte que la culture occidentale - elle - soit adulte et qu'il faille suivre ses conseils pour jouer dans la cour des grands... A cela je préfèrerais toujours cette citation en provenance de Bali : "Nous n'avons pas d'art, tout ce que nous faisons nous le faisons le mieux possible".

J'attends aussi de cette revue :

- Des études plus approfondies sur les musiciens : vivent-ils de leur musique ? De quelle manière vivent-ils la création musicale ? Quelle place occupe la musique dans leur vie quotidiennne ? (la manière dont ils pratiquent l'onanisme sur leur instrument ne m'excite pas vraiment...).

- Des études et des réflexions diverses (création d'instruments, techniques de studio, la production, les labels, des débats divers - et polémiques si possible ! -, de l'humour, l'organisation d'un spectacle, son coût, le financement, les subventions, les rapports avec la SACEM, etc.

Il faut que son champ d'action ne se limite pas à la musique mais qu'il s'élargisse à la perception sonore en général, l'outil utilisé est toujours l'oreille et l'horizon est vaste et copieux : biologie, social, conditionnement de l'écoute, subjectivité de la perception,physique (de la vulgarisation, pas des chiffres ou des hiéroglyphes techniques), environnement et paysages sonores, poésie sonore, l'art radiophonique, le théâtre musical etc... etc...

- Des entretiens avec les "autres" : ceux qui nous font pleurer tellement y sont méchants, les responsables de radios, de télévisions, les directeurs artistiques des trusts discographiques, les journaux quotidiens, en bref tous ceux qui possèdent un certain pouvoir culturel par médias interposés. Pourquoi ce refus ou cette ignorance à l'égard des musiques différentes ? Il serait peut-être intéressant de connaître leur avis, non ?

CONCLUSION

Bon il est temps de conclure; j'entends d'ici glapir les aigris ayant lu cet article : vas-y fais le ton canard ! Fais-donc voir ta musique un peu ! Sur ce, moi je retourne au charbon avec l'infime espoir que mes propos susciteront quelques réactions (je dois avouer que je n'y crois pas trop, à vous de me prouver le contraire !...).

A suivre ?

article publié dans la revue NOTES n°35