Musique
concrète réalisée en 1993,
dans le studio de l'auteur et aux studios KHEM.
Création
publique le 20 juin 1993,
lors de la manifestation Attitudes Singulières
(St Colomban, 44)
Drame
en huit mouvements et 1/2 Durée
15'03"
[1]
Prélude
[2]
La peur de l'autre (le méchant)
[3]
Sostenuto
[4]
Vas-y tout seul !
[5]
C'est l'époque qui veut ça...
[6]
Lamento
[7]
Pulsions Grégaires (le retour)
[8]
Finale
Remerciements
très chaleureux : Césario Rachador, Marielle
Colin, Philippe Peyronnel et toute l'équipe de KHEM.
Le
parti-pris de cette composition a été d'orchestrer des bruits
de différentes origines à la façon d'un ensemble
instrumental. Prenant appui sur des pulsations organiques, des ribambelles
de micro-événements parsèment l'espace de cette polyphonie
luxuriante et s'amusent à titiller l'acuité auditive des
"bien-entendants"... Ceci dit le but du jeu ne consiste pas à identifier
les sources sonores employées, peu importe leurs origines, il suffit
d'écouter...
Lors
de la parution du disque Ton dieu ne s'appelle-t-il pas Ego ? certains
chroniqueurs on cru reconnaître la technique de l'échantillonnage
ainsi que des sonorités générées par un ordinateur.
Il n'en est rien: l'ensemble du morceau a été totalement
conçu selon la technique du coupé-collé sur la bande
magnétique d'un magnétophone. Environ 3OOO coups de ciseaux
furent nécessaires pour réaliser les multiples micro-montages
qui structurent le morceau. Grâce à cet important travail
d'écriture et de montage, rythmes, textures et timbres déploient
leurs énergies respectives dans des dialogues exaltés riches
en rebondissements inattendus.
Elaboré
sous forme de scénario Ton dieu ne s'appelle-t-il pas Ego ? intègre des données propres au cinétisme (mouvement
du son dans l'espace), à l'écriture musicale traditionnelle
(par l'emploi du contrepoint) ainsi qu'à la psychoacoustique au
travers d'un jeu avec les facultés de perception.
"Ton
dieu ne s'appelle-t-il pas Ego ?" a été publié
en 1994, dans
la collection "Cinéma pour l'Oreille" par METAMKINE.
Revue
et Corrigée (France)
Pour l'amateur
que je suis, la meilleure expérience répétitive du
moment, une aventure de premier choix au royaume de l'échantillonnage.
Nous sommes quelques-uns à l'avoir perçu : la génération
des moins de quarante ans effectue une percée. La digestion est
effectuée : les années héroïques rentrent dans
l'histoire et le XXIème siècle peut commencer.
Libération (France)
"Ton
dieu ne s'appelle-t-il pas Ego ?" d'Alain De Filippis est très
sophistiqué, d'une grande profusion, et d'une grande virtuosité
dans l'agencement.
Keyboards (France)
On a envie
de parler de polyphonie bruitiste effervescente, ou de symphonie brownienne
déconcertante...
Octopus (France)
La magnifique
collection de musique concrète Cinéma pour l'Oreille a enfin
son chef-d'oeuvre !
" Ton
dieu..." est une pièce narrative en huit parties enchaînées
où l'expérimentation est toujours au service de l'expression.Un
voyage stupéfiant et luxuriant au coeur-même du son.
Impulse (Grande-Bretagne)
Ce voyage
d'avant-garde de 15 minutes est beaucoup plus intéressant que la
plupart des miniCD Metamkine que j'ai écouté. C'est néanmoins
très étrange, mais je l'ai aimé le temps de cette
écoute.
Omega (France)
J'ai pu apprécier
les cinquième, septième et huitième mouvements. Ils
se dégage d'eux de très fortes vibrations. A écouter
très fort ? Je crois que cela est nécessaire.
Subterranean
Natural and electronic sounds are combined, blended and mutated in this
1993 musique concrete, swinging from ambient to rhythmic, tonal and melodic
to industrial noise, often in surprising ways. Is that a frog, a machine,
or something in between ?
Soundz
Don't be fooled by the quiet prelude of nice little birdy noises - you're
in for a crazy ride with this piece! After a couple of minutes, it starts
to sound like Merzbow with some finesse, or maybe Main having a seizure,
mixing some extremely cacophonous shortwave loops and bizarre sci-fi soundtrack
textures with what sounds like either a creaky wooden pier or the inside
of a Viking ship adrift in the North Sea. This thing certainly lives up
to its claims to be a "drama" in eight movements (and a half).
Bad
Alchemy
"Ton dieu..." ist entsprechend 'filmisch" angelegt als
ein temporeiches Mad Movie, das einen Wirbel bewegter Bilder im Kopf erzeugt,
allerdings nicht durch simple Programmusik, sondern in sublimierter Form.
Es geht dramatisch zu, die Fauna ist in Aufruhr, einige gefiederte Freunde
und ziemlich viele Frösche überleben das Tohuwabohu.
Audion
(...) Here the sounds of nature (birds, insects, etc.) are entwined with
machines, the whole becoming a François Bayle-like cyclic cacophony.
Now, this is fascinating and radically inventive stuff !
ND
An innocent enough beginning of birdy whistles soon gives way to interconnected
sections of over driven machines, conveyer belts, electronic gadgets,
and such each getting their own time but pulsing away at a furious rate.
Ultra intense.
Calmant
Here we have radical electronical industry movements originally created
in 1993. All five pieces are instrumental only, very very intensive and
demand whole devotion for. In 15 minutes there is enough space for 8 pieces
with impressive and strong pulsing musical thoughts. Try it.
Vital
Staged in this composition are humanity and the human brain (human consciousness),
presented here in a wildly carnival of impressions. Sounds (abstracted
concrete sounds and snippets of musical instruments) are always crackling,
in de- or crescendo, gliding up and down, moving from left to right and
vv. Somewhat like when your ears are being or have been overexposed. (...)
Starting with sounds from a natural scenery, it all quickly shifts and
get corrupted, eventually jumping into the merry go round of a human brain
in an urban environment. Eventually all returns to nature (of course).
De Filippis is a new name to me. And as so many of Metamkine's relaeses
il immediately punches me in the face. De Filippis is a composer with
the audacity and dramatic insight of the young Pierre Henry. (...)
Tages
Anzeiger
Und wo sind wir akustisch in dem Hördrama "Ton dieu ne s'appelle-t-il
pas Ego" von Alain De Filippis ? Mal fühlt man sich draussen
in der Natur, mal in einer Maschine, dann in einem Musikinstrument. Mirakulöse
Klangexpeditionen.
You
Could Do Worse
This CD opens with birds chirping, as very slowly an electronic tone grows
louder. Then crystalline sounds and weird electronic vibrations and tones
enter. Later, sounds that almost seem orchestral come in admidst clamourous
noises. Momentarily, things grow quiet to birdsong again, before mechanichal,
synthetic sounds intervene once more. The combination of birdsong with
the artificiality of the synthetic sounds seems a bit forced, but the
frenetic energy of the resulting composition is quite enjoyable nonetheless.
ParisTransatlantic
"Ton Dieu ne s'appelle-t-il pas ego?" (Isn't your God called
ego?) by Alain de Filippis: Bird sounds over an ominous Blue-Velvety pedal
point. Sinister and funny.